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« C’est grâce à ces dieux que les Sélinontains sont vainqueurs ». Une liste de divinités dans l’inscription du temple G à Sélinonte

« C’est grâce à ces dieux que les Sélinontains sont vainqueurs ». Une liste de divinités dans... 1IntroductionLa cité de Sélinonte est un champ d’enquête particulièrement difficile du point de vue religieux. Des puissances divines, des rituels, des cultes, des attributs onomastiques y sont évoqués de manière si inattendue et originale que tout autre terme de comparaison paraît inadéquat. C’est un contexte qui résiste à tout effort de compréhension et même aux tentatives les plus farouches d’interprétation. Certes, comme le souligne Pierre Brulé, dans la culture grecque « l’original est majoritaire » Brulé (2005) 144.; néanmoins, dans le cas de Sélinonte, un ensemble de facteurs contribue à faire de cette polis de la Sicile sud-occidentale un terrain d’investigation exceptionnellement complexe. Parmi ceux-ci, on peut isoler trois facteurs principaux :–tout d’abord, le peu de sources directes et de points de repère, pour ainsi dire, émiques, qui puissent expliquer les diverses réalités cultuelles locales, décrire les espaces religieux de la cité ou encore présenter ses traditions, comme le fait par exemple Pausanias pour la Grèce continentale ;–en deuxième lieu, la position de frontière de la cité, dont l’histoire s’est construite sur un équilibre toujours fragile entre les diverses composantes ethniques qui sont entrées en contact sur son territoire ou à l’entour, en particulier les Grecs, les Élymes et les PhéniciensSur la position de http://www.deepdyve.com/assets/images/DeepDyve-Logo-lg.png Archiv für Religionsgeschichte de Gruyter

« C’est grâce à ces dieux que les Sélinontains sont vainqueurs ». Une liste de divinités dans l’inscription du temple G à Sélinonte

Archiv für Religionsgeschichte , Volume 24 (1): 23 – Jan 1, 2022

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Publisher
de Gruyter
Copyright
© 2023 Walter de Gruyter GmbH, Berlin/Boston
ISSN
1868-8888
eISSN
1868-8888
DOI
10.1515/arege-2022-0006
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Abstract

1IntroductionLa cité de Sélinonte est un champ d’enquête particulièrement difficile du point de vue religieux. Des puissances divines, des rituels, des cultes, des attributs onomastiques y sont évoqués de manière si inattendue et originale que tout autre terme de comparaison paraît inadéquat. C’est un contexte qui résiste à tout effort de compréhension et même aux tentatives les plus farouches d’interprétation. Certes, comme le souligne Pierre Brulé, dans la culture grecque « l’original est majoritaire » Brulé (2005) 144.; néanmoins, dans le cas de Sélinonte, un ensemble de facteurs contribue à faire de cette polis de la Sicile sud-occidentale un terrain d’investigation exceptionnellement complexe. Parmi ceux-ci, on peut isoler trois facteurs principaux :–tout d’abord, le peu de sources directes et de points de repère, pour ainsi dire, émiques, qui puissent expliquer les diverses réalités cultuelles locales, décrire les espaces religieux de la cité ou encore présenter ses traditions, comme le fait par exemple Pausanias pour la Grèce continentale ;–en deuxième lieu, la position de frontière de la cité, dont l’histoire s’est construite sur un équilibre toujours fragile entre les diverses composantes ethniques qui sont entrées en contact sur son territoire ou à l’entour, en particulier les Grecs, les Élymes et les PhéniciensSur la position de

Journal

Archiv für Religionsgeschichtede Gruyter

Published: Jan 1, 2022

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